Une étude récente a cherché à comprendre comment la pente influence l'efficacité globale du pédalage ainsi que la technique, en se concentrant sur divers facteurs physiologiques et biomécaniques.
Objectif de l'étude
L'objectif principal de cette étude était d'évaluer l'impact des différentes pentes sur l'efficacité et la technique de pédalage, en examinant spécifiquement la force appliquée, la distribution de la production de puissance et l'activité musculaire des membres inférieurs.
Méthodologie
Dix-huit cyclistes entraînés ont été soumis à des tests d'efficacité. Les cyclistes ont effectué des sessions sur un tapis roulant à trois pentes différentes : 0%, 4% et 8%, à trois cadences différentes (60, 75 et 90 tours par minute).
Résultats
Les résultats ont révélé que l'efficacité du cycliste était significativement diminuée lorsque la pente atteignait 8% par rapport aux pentes de 0% et 4% (P < 0,05).
Toutefois, la relation entre la cadence et l'efficacité est restée inchangée, peu importe la pente (P > 0,05).
Lors de la montée à une pente de 8%, l'indice de force efficace (IFE) a montré une plus grande efficacité entre 45° et 225°, ainsi qu'une augmentation de la taille du point mort bas(BDC), par rapport aux pentes de 0% et 4% (P < 0,05).
L'activité musculaire des membres inférieurs a également montré des variations importantes :
-l’activation des muscles tels que le vastus lateralis, vastus medialis, gastrocnemius lateralis et gastrocnemius medialis (vaste latéral et médial ainsi que les gastrocnémiens) s'est produite plus tôt avec l'augmentation de la pente (P < 0,05).
De plus, le cyclisme en montée a entraîné une augmentation générale du niveau d'activité musculaire (P < 0,05), avec une contribution notable des muscles du mollet.
Conclusion
Les résultats de cette étude suggèrent que le cyclisme en montée réduit l'efficacité globale du pédalage, tout en modifiant le recrutement musculaire associé.
La pente augmente non seulement l'effort musculaire, mais change également la manière dont les cyclistes génèrent et répartissent leur puissance.
Ces informations sont cruciales pour mieux comprendre les implications physiologiques sur la performance des cyclistes et pour adapter l'entraînement en fonction des exigences spécifiques de la montée.
On peut donc en analysant cette étude se demander si la topographie d'une épreuve devrait aussi nous guider dans les réglages de la position.
La réponse est oui !