Le choix du stack (hauteur du poste de pilotage) et du reach (longueur entre selle et cintre) est un des réglages les plus critiques en bikefitting. Il influence non seulement l’aérodynamisme et le confort des bras, mais aussi… la santé de votre dos.
Une étude menée par Marsden & Sayers (2016, Ergonomics) a analysé l’effet de différentes configurations de cockpit sur la colonne vertébrale des cyclistes. Résultat :
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Un stack trop bas (guidon trop bas par rapport à la selle) et un reach trop long (poste de pilotage trop avancé) provoquent une augmentation de la flexion lombaire.
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Cette posture sollicitante entraîne une augmentation des contraintes mécaniques sur les vertèbres lombaires et est fortement associée à l’apparition de douleurs lombaires chroniques chez les cyclistes réguliers.
En pratique, chercher à “s’allonger” pour être plus aérodynamique peut donc se retourner contre vous : l’aéro pur se paie par un inconfort croissant et un risque accru de lombalgie. L’étude souligne qu’un réglage équilibré, qui maintient un angle de tronc soutenable sans hyper-extension lombaire, est le meilleur compromis pour la performance durable.
Conseil :
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Si vous souffrez du bas du dos à vélo, commencez par vérifier votre stack/reach.
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Relever légèrement le cockpit ou réduire la portée peut suffire à réduire les contraintes et retrouver un confort durable.
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Et pour les compétiteurs : une position aéro agressive doit être progressivement intégrée et compensée par un travail de mobilité lombaire et de gainage.
En résumé : un poste trop bas ou trop long peut vous coûter plus de watts… à cause de votre dos. Le meilleur vélo est celui qui respecte votre morphologie et vos capacités.