Les douleurs ou blessures du genou sont fréquentes chez les cyclistes, qu’il s’agisse de syndromes fémoro-patellaires, tendinopathies rotuliennes ou douleurs liées à une surcharge progressive. Dans ce contexte, le bikefitting ne relève pas seulement de la performance : il devient un outil thérapeutique.
Une étude de Bini et al. (2011, Journal of Science and Medicine in Sport) a montré que de légères modifications de la hauteur et du recul de selle pouvaient réduire significativement les forces compressives patello-fémorales. En clair, une selle trop basse ou trop avancée augmente la charge sur le genou antérieur, alors qu’un réglage optimal diminue les contraintes mécaniques.
En pratique, cela a une importance capitale en rééducation après blessure :
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Phase initiale : une position adaptée peut limiter la douleur et autoriser un travail de mobilité et d’endurance douce sans surcharge articulaire.
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Phase de reprise progressive : ajuster finement le recul et la hauteur de selle permet de reprendre le pédalage avec un stress contrôlé sur les structures cicatrisantes.
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Phase de retour à la performance : un fitting complet aide à restaurer la symétrie, réduire les compensations et prévenir la récidive.
Pour les kinés comme pour les bikefitters, cette approche commune montre que rééducation et réglage vélo ne sont pas séparés mais complémentaires. Un patient-cycliste peut accélérer son retour à la pratique et réduire le risque de rechute grâce à une position optimisée.
Le bikefitting n’est pas réservé aux compétiteurs. En rééducation, il constitue un véritable outil clinique de prévention et de traitement des blessures.