Nous avons déjà décris les différentes techniques de pédalage et comment faire son choix ou orienter sa pratique pour être le plus efficace. Aujourd’hui nous allons parler de cadence de pédalage.
Tout comme la technique, la cadence de pédalage est à l’origine de création d’énergie mécanique mais cette création a un coût énergétique.
L’idée serait donc de savoir quelle est la cadence la plus efficace et la moins coûteuse métaboliquement.
Une revue de littérature existe à ce sujet et je vais la résumer aujourd’hui.
L’intérêt pour le choix de la cadence pour la pratique du cyclisme dure depuis près d’un siècle. Par rapport au début du XXe siècle, nous comprenons maintenant beaucoup mieux le contexte du choix de la cadence.
Sur la base de recherches récentes, il semble que ce choix soit dirigé par des messages de notre système nerveux central à l’origine d’une cadence hautement individuelle choisie par chaque cycliste.
En outre, un certain nombre de facteurs internes et externes au cycliste, tels que l’âge et la pente de la route, ont un effet sur le choix de la cadence finale.
L’âge serait un marqueur de diminution de cette valeur, les cyclistes prenant de l’âge diminueraient leur cadence parallèlement.
Les cyclistes plus jeunes auraient une tendance à l’inverse.
La pente aurait tendance à faire augmenter la cadence, jusqu’à un certain degrés.
Être à l’aspiration derrière un autre cycliste ferait augmenter de 5 RPM la cadence.
Il semble que les cyclistes lors d’efforts de haute intensité choisissent librement une cadence qui est énergétiquement économique et favorable à la performance.
Cependant, pendant le cyclisme à intensité faible à modérée, les cyclistes choisissent une cadence plus élevée et donc énergétiquement non rentable par rapport à des cadences plus basses.
En outre, la recherche suggère que la performance cycliste peut être améliorée en utilisant une cadence inférieure à celle librement choisie, pendant un cycle prolongé à une intensité faible à modérée.
Concernant les chiffres:
Lors d’efforts de longue durée, donc de faible intensité, il serait donc interessant de diminuer volontairement la cadence choisie afin d’économiser de l’énergie.
Le choix devrait se placer a 73RPM plus ou moins 11.
Lors d’effort de durée se trouvant autour de 12min la cadence la plus énergétiquement économique serait de 83RPM plus ou moins 6.
Lors d’efforts plus courts cette revue nous informe que le cycliste trouve généralement sa cadence idéale et n’aurait pas besoin de guide. L’hypothèse avancée est la demande de l’effort étant tellement grande, l’individu est obligé d’optimiser son rendement.
Finissons sur des efforts type sprint ou la cadence va dépendre du braquet et ou l’on a pas le temps de contrôler cette valeur volontairement.
Pour conclure, il faudrait diminuer sa cadence lors d’efforts de faibles intensités afin d’économiser de l’énergie. Et y prêter moins attention lors d’efforts très intenses.
Malgré un siècle d’exploration, davantage de recherches seront nécessaires pour comprendre pleinement le paradoxe du choix de la cadence.